Sortir du cadre – Les pistes cyclables

Cela fait un moment que j’avais envie d’écrire un petit article sur les pistes cyclables sans en trouver vraiment le courage. Merci à cette charmante automobiliste qui m’a intimé hier de quitter sa route personnelle en désignant à grand geste la piste cyclable voisine de m’avoir inspiré.

Lettre ouverte…

Donc Madame1, merci de m’avoir signaler avec vos simagrées quelque chose dont j’avais déjà connaissance. Ce que vous appelez piste cyclable et pensez être destiné à tout les cyclistes qui font rien qu’à vous embêter à rouler sur la route2 est ce que j’appelle, moi, une aberration.

Notez la visibilité du panneau attention au piétons
Notez la visibilité du panneau attention au piétons

En effet on trouve une signalétique a priori destiné aux cyclistes mais sur un trottoir. Il y’a deux pistes en plus, une pour descendre et une pour monter ce qui ne laisse, théoriquement, absolument aucun espace pour le moindre piéton. En pratique il faut bien que les piétons piétonnent. Pire, la piste donne sur l’entrée d’un collège où, bien sur, les élèves attendent en ordre devant la porte lors des interclasses… ou pas. Je ne parle même pas des sorties de garages sans visibilité. Alors oui, je l’avoue, je prends parfois cette piste sur mon parcours mais le plus souvent, quand il y’a des piétons dessus, ou des chiens, ou des élèves, ou des #GCUM, je prend la route car je tiens au bien être des gens qui se trouvent sur cette aberration (à part les #GCUM). Généralement les automobilistes comprennent bien ce point de vue, il y’a des exceptions, vous en faites partie3.

Notez bien cependant que je m’attriste de ce genre de choses et que moi aussi je déplore de ne pas avoir de véritable espace sur lequel rouler. Idéalement je préfère partager la route avec les voitures qu’avec les piétons. Ainsi les pistes tracés sur les routes me paraissent ce qu’il y’a de plus adapté. Mais d’autres solutions existent et parfois elles sont sous nos yeux.

Le carré de l’hypoténuse

Il s’avère que, sur mon parcours quotidien, je croise le pire et le meilleur en l’espace de quelques centaines de mètres. A un moment de mon trajet, j’arrive à un point A et dois me rendre à un point C. Faire le trajet directement est totalement impossible à moins de vouloir se perdre et de retrouver son vélo en pièces détachées. Il faut donc passer par un point B qui se trouve entre deux voies de natures complètement différentes.

Et voici l’entrée du Paradis!

Tout d’abord nous avons, entre A et B une voie que nous allons appeler le paradis. C’est mon petit plaisir quotidien. Il faut dire qu’elle a tout pour plaire : Une voie goudronné, pas trop large mais suffisante pour deux voies cyclistes, une bonne visibilité, ce qui permet de dépasser les piétons sans leur faire peur, des gens sympathiques à qui l’on dit bonjour avec plaisir et, surtout, elle longe une voie ferrée (de loin) et non pas la route.

Mais voilà, une fois arrivé au point B pour se rendre au point C on passe par l’enfer.  J’exagère un peu sans doute, mais rapport au paradis précédent on déchante assez vite. Ici les pistes sont sur les trottoirs (grand classique). Certes il y’en a deux, une de chaque coté de la route, mais aucune n’est vraiment continue ce qui oblige souvent le cycliste à passer d’un trottoir à l’autre, et encore, quand la piste se termine correctement. Je ne parle pas des travaux ou des bateaux qui obligent à un peu de gymkhana. Bref pas top.

Et là je fais quoi donc?
Et là je fais quoi donc?

Et pourtant la deuxième est plus récente (et de loin) que la première. Pourquoi, à un moment, le vélo était devenu une priorité qui faisait que des voies étaient spécialement créé et que maintenant on va dans le plus simple et donc le plus dangereux pour tout le monde.

Je n’ai pas la réponse mais sachez, Madame, que j’ai très envie de ne plus être obligé de vous croiser vous où l’un de vos congénères automobiliste énervé.

Addendum d’octobre 2018 : Il est à noté que, désormais, la dernière partie a été enfin terminée et dispose d’une belle piste cyclable continue, ce qui est plutôt positif. Il est à noté, également, que je ne pratique plus ce chemin, ayant trouvé une alternative plus sûre mais, hélas, temporaire. Il s’agit d’une zone en travaux qui sera bientôt dévolu à la sacro sainte tuture. Il est à noté, enfin, qu’il y’a toujours des donneurs de leçons à quatre roues qui ne font toujours pas la différence entre un rond et un carré.

Notes

  1. mais aussi tous les automobilistes qui râlent contre les cyclistes
  2. Note qu’il existe aussi des cyclistes qui reprochent aux piétons de marcher sur les pistes cyclables
  3. Et pour info, la piste étant doté d’un panneau carrée, l’utilisation de la piste cyclable est conseillée et non obligatoire.