De l’importance d’être constant

Il existe, dans l’univers du livre photo, une petite collection très intéressante qui s’appelle « Le petit livre qu’il vous faut… » 1. Le concept a été décliné en plusieurs versions et il existe même une version pour ceux qui préfèrent le crayon au déclencheur.

Ce week-end, à la bibliothèque, j’ai emprunté la version pour Instagram titré : « Le petit livre qu’il vous faut pour réussir sur Instagram ». En quelques mots je ne l’ai pas trouvé si mal fait. De façon plus détaillé, le livre se partage en trois thèmes entremêlés. Premièrement l’aspect photographique d’un coté avec un rappel général sur ce qui fait une bonne photo, l’importance de la lumière, le respect des règles. Deuxièmement l’aspect réseau de l’application et les rencontres entre instagramers 2. Et, enfin, l’aspect marketing. Tous les comptes cités3 vivent de leurs flux par un biais ou un autre (généralement la publicité) et ont, parfois, un agent pour les représenter.

Sans rentrer dans le détail, le conseil primordial de ce livre est que, pour réussir, il faut créer une série de photos cohérentes pour susciter l’intérêt, donc d’avoir, en quelque sorte, une ligne éditoriale ainsi que de publier régulièrement. Cela m’a fait pas mal réfléchir sur la façon dont j’aborde les différents réseaux où je publie des choses, blog, compte twitter, ou flux photos. En fait j’aime rester incohérent, me laisser aller à publier ce que je veux, quand je veux, suivre l’historique, tenter des choses. C’est une petite liberté indéniable même si, parfois, je m’épuise moi-même à vouloir aller dans toutes les directions. Ce qui m’épuise, surtout, c’est finalement susciter peu de réactions, de lancer des éléments dans le vide. C’est sans doute pour ça que j’envie un peu ceux qui « réussissent » et que j’ai emprunté ce livre. Qui sait, j’essaierai peut-être d’appliquer une recette pour voir ce que ça donne? Ne nous mettons aucune contrainte dans un sens ou dans l’autre.

Et puis, de temps à autres, j’ai des retours que je n’attendais pas, par des biais divers qui me dise que, finalement, je fais bien de continuer à faire ce que je fais.

Note à ceux qui ne le connaissent pas encore, voici  le lien vers mon compte instagram : https://www.instagram.com/bricefoto/

Notes

  1. Read this if you want.. en VO
  2. A ce niveau là rien de nouveau, depuis qu’internet est internet, les gens se rencontrent sur un thème donné. Flickr était un parfait exemple, mais, personnellement, je n’ai jamais rencontré d’instagramers
  3. Je n’en connaissait aucun

WIZZYWIG : Portrait d’un hacker en série

C’est en musardant dans une médiathèque proche de chez moi, que je suis tomber sur cette BD qui, tout de suite, a attiré mon regard de lecteur et d’informaticien curieux.

Couverture Wizzywig

Bluebox et autres curiosités…

Wizzywig est bande dessinée d’Ed Piskor. Elle raconte l’histoire de Kevin « BoingFlop » Phunicle (BoingThump en VO), un garçon un peu timide mais très débrouillard grandissant au début des années 80. Déjà pas bien gâté par la vie (orphelin et victime favorite des terreurs de son quartier) il a, pour son plus grand malheur, un QI plus élevé que la normal, une oreille absolue et vit les très riches heures des débuts de l’informatique et des télécommunication grand public.

S’ensuit une série de découvertes mais aussi de déconvenues car, à l’époque, il est très mal vu d’en savoir plus que les ingénieurs. Et il le paiera plutôt cher si on rajoute à ça la tempête médiatique qui fondra sur lui comme la misère sur le bas peuple.

Si vous avez déjà lu quelques articles ou livres sur cette période, vous vous retrouverez en terrain connu, que ce soit avec la bluebox ou bien la fameuse fréquence 2600. On voit également les deux clowns Steve et Steve faire une apparition.

Les mésaventures de Steve et Steve

Les Free Kevin qui parsèment le livre vous rappellerons des souvenirs aussi.

Free Kevin(s)

Même si Kevin Phunicle n’a jamais existé, son histoire est inspiré de la vie de plusieurs hackers célèbre comme Kevin Mitnick,  Kevin Poulsen ou d’autres de ces années là dont Ed Piskor, pour son histoire, à choisit les instants les plus tragiques car il n’est visiblement facile d’être BoingFlop. Malgré un trait très clair, les images sont sombres et sales. L’histoire est raconté depuis plusieurs points de vues. Parfois la même anecdote est reprise par différent protagoniste pour bien nous faire voir la différence entre la réalité et ce qu’il a pu en être raconté par les soi disant gens de biens à la poursuite des méchants hackers.

Le fantasme des gens est également très présent. Alors que la plupart des hauts faits des hackers sont le résultat de l’ingénierie sociale, Kevin sera malgré tout interdit de toucher un ordinateur pendant une certaines partie de sa vie.

Du passé mais du présent aussi…

En fin de livre, sans trop en révéler, l’auteur fait le pont avec l’actualité brulante. De la bluebox à wikileaks, les enjeux ne sont pas tout à fait les mêmes mais les méthodes restent et perdurent. D’un coté il y’a les lanceurs d’alertes, les bidouilleurs, ceux qui ouvrent le code et d’un autre toujours les mêmes réflexes privateurs. Dire que le livre est engagé, oui sans aucun doute.

Donc si par hasard en musardant dans une bibliothèque ou bien même sur Internet car l’album est disponible gratuitement sur le site de l’auteur :

Bonne lecture.