Ce matin de la fête du travail, je suis à la fois dans le coton et la cuisine. Une journée bien chargée suivi d’une nuit un peu trop courte et me voilà épluchant des pommes de terre dans un état second.
La veille nous avons fêté les 10 ans de ma grande avec sa bande de copains et copines. Il fallait que ce soit bien fêté, que ce passage soit marqué par des événements mémorables. J’espère que son adolescence sera à l’image de cet anniversaire, entourée d’ami.e.s comme elles et plein de magie.
Et dans mon coton, je repense à cette petite dizaine d’années. Dix ans passent très vite. Il y’a dix ans, nous sommes passé de jeune marié à couple avec enfant. Quelques années plus tard, la naissance de son frère nous transformais en famille et elle découvrait sa fratrie.
Ce matin de la fête du travail, le vent souffle fort dehors et il fait chaud à l’intérieur. Nous avons rallumé la cheminée, en Mai fait ce qu’il te plait à condition de ne pas prendre froid. Je trouve le temps à l’image de la vie, un intérieur toujours aussi chaleureux, que nous entretenons et les éléments qui se déchaînent au dehors.
Je pense à tous ceux qui nous ont quittés ces dix dernières années, les décès, les divorces, les amitiés envolées si vite. Et ces derniers mois j’ai l’impression que le vent souffle encore plus fort. Plus on s’attache, plus on risque de perdre aussi. Je me sens chanceux finalement d’être là en vie, heureux et amoureux.
Le soleil perce derrière les nuages, il est toujours là comme une promesse heureuse elle aussi. Je pense aux bébés qui viennent, à ces nouvelles vies que j’ai hâte de découvrir, aux prochaines étapes, les cinq ans de mon petit à l’automne, aux anniversaires qui vont suivre, et la vie qui continue sa valse nous réservant encore quelques suprises.
Ce matin de la fête du travail j’ai pensé à tout ça et me suis donné secrètement rendez vous dans dix ans