Comment je fais ma veille.

Oui voilà encore un billet sur la veille, mais ce n’est pas n’importe quel billet car c’est le mien 🙂 Plus sérieusement, je ne pense pas, dans ce post, révolutionner le sujet. Je veux simple relater mon expérience et parler de veille et d’autoformation en 2022, d’un point de vue lié à un renouveau personnel et professionnel.

Petite note, une fois n’est pas coutume, sur le mode de construction de ce billet. J’ai jeté sur le papier un premier jet de ce billet au cours d’un exercice quotidien d’écriture. J’ai pensé tout de suite que cela ferait un billet même si le sujet est déjà bien traité par ailleurs. J’ai mis du temps à l’éditer et le réécrire si bien qu’il est publié bien après les tempêtes autour de twitter qui ont remis le sujet de l’utilisation des réseaux sociaux au quotidien. Je pense que cela pourrait faire l’objet d’un autre billet (et ça c’est cool, je m’alimente en travaille).

Comment je faisais avant…

De façon générale j’aime bien que les sujets viennent à moi dans une optique de sérendipité et, pour ça, twitter est très bien foutu pour ça. Peut-être même un peu trop et la sérendipité tourne au doomscrolling.

Quand j’avais encore un compte orienté pro, ma veille était centralisée sur twitter avec, en complément, des événements communautaires comme les meetups et les conférences. Parallèlement à ça, je travaillais au test d’un logiciel de veille et je m’en servais, parfois, pour y faire une veille plus poussée ce qui m’a donné quelques éléments pour créer ma veille actuelle.

Avant les réseaux sociaux, j’avais différentes approches, que ce soit via les blogs, mais aussi par des recherches poussées, des forums ou des alertes d’un célèbre moteur dont on ne doit pas prononcer le nom (oui je suis vieux).

…mais ça c’était avant

Avec un changement professionnel, ainsi qu’une multiplication de mes activités associatives, j’ai ressenti le besoin de rationaliser ma veille autour de mon travail. Peut-être que ce ne sera que temporaire, mais j’espère faire durer un peu l’exercice. Le point important est que, travaillant dans le conseil autour de la qualité logicielle, j’ai besoin, un minimum, de me tenir au courant de ce qui s’y passe.

Les critères que j’ai eu en tête pour préparer le sujet sont divers.

Tout d’abord il me faut quelque chose de simple à mettre en œuvre avec un simple navigateur.

Ensuite je dois opérer un mélange subtil entre travaux au quotidien et sujets qui vont titiller ma curiosité sans pour autant me frustrer.

Il me fallait surtout cloisonner pour traiter les sujets professionnel dans un cadre professionnel sans se laisser envahir en dehors des heures de travail.

La veille, pour moi, doit être un mélange subtil entre les sujets de travaux quotidiens et quelques sujets qui doivent titiller ma curiosité. J’ai aussi comme objectif, de cloisonner les sujets professionnel, associatifs et personnel pour ne pas me faire envahir. Ce n’est pas tellement que je ne pense pas à ce que je fais en dehors de ces heures, mais les sujets que je traite en dehors sont déjà assez prenant comme ça. Je n’ai pas demandé un temps partiel pour rien.

Dans le nouveau contexte de mon travail, je n’ai pas accès à des logiciels particuliers, je me reporte à un bon vieux navigateur, des extensions et des moteurs de recherches. J’évite, pour des raisons de confidentialité et de risques de déconcentration, les réseaux sociaux et les sites généralistes.

Donc pour aller chercher des articles, je retrouve un vieil ami, le flux RSS. Ce n’est plus toujours très hype mais on le retrouve toujours sur de nombreux sites. En revanche, depuis mes débuts dans le monde merveilleux des internets, beaucoup d’extensions, de site et même, des fonctionnalités de navigateur. Je ne parle même pas de la disparition des planet (même si, j’avoue, je pense que ce n’était pas la meilleure idée).

Petit aparté, je me demande parfois ce vers quoi on serait aller si le web centralisé n’avait pas dominé le marché pendant ces dernières années.

Finalement, coté client, j’ai adopté l’extension et le site feeder.co. Un point positif c’est que ce site n’exige pas de créer un compte pour l’utiliser. C’est de plus en plus rare pour être souligner.

A la recherche du contenu

Après comment nourrir mon flux et ne pas être débordé par le nombre de posts ? Déjà, s’informer sur les mise à jour moyenne de ces posts. Quand on ajoute un fil RSS sur feeder.co, il se charge de calculer le nombre de mise à jour par jour, semaine ou mois. Ainsi une mise à jour de plus de quatre-vingt articles par jour va certes nourrir beaucoup, mais contenir également beaucoup de bruits. J’évite et préfère privilégier, dans ce cas, une lecture de temps à autres en mettant la page dans un dossier « To Read » de mes favoris. Les mises à jour sporadiques, au contraire, ne me dérange pas.

J’essaie, au maximum, de trouver des flux traitants d’un sujet en particulier ou bien d’une étendue technique qui se rapproche de mon domaine, à savoir la QA. J’ai déjà ajouté des fils plus génériques que j’ai fini par enlever, le temps perdu à filtrer l’information était trop important par rapport au gain porté par celle-ci. J’évite d’y mettre les blogs qui mélangent articles techniques et personnel. J’évite au maximum le mélange des genres sur le coté pro. Question perso c’est une autre histoire. Selon les cas, il peut m’arriver de me désinscrire à certains fils quand je pense avoir fait le tour d’une question et que le blog n’aura plus rien à m’apporter dans un temps court. Le désherbage est, à mon avis, un pan important du travail de veille

Le point crucial, pour moi, est de bien catégoriser les blogs sans trop en faire. J’ai, en ce moment, 3 catégories. J’ai une veille test qui va contenir les articles autour du test, un dossier veille généraliste avec des articles dans le domaine technique et une catégorie « Company and Soft » pour les blogs d’entreprise ou spécifiquement dédiés à un logiciel.

L’extension Feeder.co me signale par une notification discrète la présence de nouveaux articles. Enfin ça c’est après paramétrage car, par défaut, elle envoie beaucoup trop d’informations, notamment sur le desktop. Bref, il convient de commencer par toutes les supprimés et de voir ce qui convient le mieux pour vous. Pour moi un petit rappel du nombre d’article dans l’extension suffit amplement.

Et puis après vient le plus simple, je crois, c’est la lecture des articles. Pour commencer je suis informé d’un nouvel article, puis, en cliquant sur l’extension je sais dans quel catégorie il se trouve et, enfin, j’arrive sur le flux en lui même. La lecture du titre va me donner une idée sur le sujet et une envie d’aller plus loin.

Aparté : Si vous voulez intéresser vos lecteurs, soignez vos titre. Une autre idée est, comme je le vois de plus en plus, d’utilisez des accroches entre crochet, du style [perso], [pro], [sponso], [lecture], qui vont catégoriser vos billets dès le titre. Bref sans mentir sur votre marchandise, soyez clair sur ce que vous proposer à votre lectorat.

Parfois je m’arrête là et passe les billets à lu. Plus souvent je vais consulter l’article. Je fais alors une lecture rapide qui me permet de cerner l’idée générale. Si j’ai envie d’aller plus loin, je vais reprendre l’article et noter dans un carnet numérique ou papier, les éléments importants. Si l’article peut intéresser quelqu’un autour de moi, je noterai son adresse dans mes liens ou en favori.

J’évite toutefois d’utiliser des outils comme WallaBag ou Read It L…*. Ce n’est pas qu’ils ne sont pas bien mais, dans mon usage, je ne le fais plus car je sais que je n’y revient quasiment jamais. De même j’ai proscrit la sauvegarde des onglets.

Attention, tout cela est dans un contexte pro. D’un point de vue personnel c’est une tout autre histoire même si j’y utilise aussi feeder.co

En conclusion

J’ai l’impression de faire ma veille, en 2022 (bientôt 2023), comme je la faisait en 2003. Entre temps de nombreux outils sont passés entre mes mains, les usages ont changés mais on en revient souvent aux fondamentaux. Je note, toutefois, une nette diminution de la disponibilité de flux RSS au profit… de pas grand chose en fait. C’est plutôt bête de se passer de ce genre de dispositif qui a fait ses preuves et continue de bien fonctionner.

Mais nous ne sommes pas à l’abri de bonnes surprises et, je dois dire, repenser ma veille dans un nouveau contexte professionnel m’a permis de retrouver plaisir à lire des articles de blog et passer moins de temps sur les réseaux où mon temps de cerveau est happé trop souvent.

De là à réactiver sérieusement mon blog, il n’y a qu’un pas…

One thought on “Comment je fais ma veille.”

  1. Le retour aux sources d’un bon vieux flux RSS. C’est stable, c’est simple, et on n’est pas tributaire d’un milliardaire fou qui décide soudainement de supprimer des comptes.
    J’utilise pour ma part deux outils : Nextcloud News pour du perso, et FreshRSS pour le pro. Le côté web et accessible depuis partout est un vrai plus !
    Je ne peux que te conseiller le projet rss-proxy (de damoeb sur github), qui permet de faire des flux à partir de sites n’en proposant pas. (Et pas besoin de descripteurs en xml 😉 )

    Au plaisir de relire ton blog.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *