31/7 Retour sur une série qui n’en est pas une

Quand la charmante Guillemette m’a invité à jouer au défi Noir et Blanc du Quotidien, j’ai sauté sur l’occasion. Le défi est le suivant :

Sept jours, sept photos en noir et blanc de mon quotidien, sans humain ni explication, chaque jour nommer un(e) ami(e)…

Et c’est ce que j’ai fait pendant 7 jours et puis, après, j’ai continué (en omettant la dernière partie de la phrase) pendant 24 jours supplémentaires pour arriver à 31 images…

Se mettre au défi…

J’adore les défis créatif en tout genre, que ce soit les défis littéraires ou bien ceux photographique. Souvent ils arrivent à point nommé pendant une période un peu creuse créativement parlant mais où j’ai envie de me remettre à faire des trucs. C’est le coup de pied au cul ou le coup de pouce qu’il vous faut. Dans la longue liste des articles que j’ai envie de faire pour mon nouveau projet, parler des défis vient dans les premiers. Bref, la proposition était trop belle et venait parfaitement pour me mettre à photographier. De plus les deux contraintes « en noir et blanc » et « sans humain » avait tout pour me plaire.

La première photo, pas forcément la plus réussie mais il faut bien commencer quelque part

Le noir et blanc est une manière de (re)travailler sur la lumière encore et encore. Il est toujours bon de faire ses gammes. Utilisant, en plus, un appareil dont je n’avais pas l’habitude, j’ai perfectionné mon regard, prenant les clichés en couleurs et prenant du temps pour travailler le noir et blanc. Enfin, j’ai essayé, dans la mesure du possible, de traduire mon humeur du jour avec le virage choisi, approfondissant les contrastes quand cela m’était nécessaires, privilégiant les nuances les jours d’apaisement.

Quand à occulter l’humain, même si certains de comprennent pas pourquoi, j’ai trouver ça stimulant. C’est presque sans effort que je me suis focalisé sur autre chose. Mes récentes intentions photographiques ont été presque exclusivement tourné vers l’autre, j’y reviendrai sans aucun doute. En le gommant, je me suis tourné vers moi, vers ce qui m’attire ou retient mon regard, sur les paysages de mon quotidien que je regarde plus ou moins attentivement. Certaines photos vont certainement servir de bases de départ à de nouvelles explorations, d’autres me rappellent mes marottes et ce qui me fait sortir mon appareil. Finalement c’est sans doute la série la plus autobiographique que j’aurais pu faire.

Mon environnement… quotidien

Ce défi a été aussi l’occasion de faire des photos tous les jours. C’est peut-être un détail pour vous, mais ça veut dire d’avoir un (bon) appareil photo sur soi tout le temps. Exit le réflex et ses objectifs relous, à moi le plaisir du compact (et oui) sans RAW, à la montée en ISO désastreuse au mode presque tout auto, mais aussi avec sa légèreté, sa visée par l’écran, sa facilité d’utilisation et son autofocus plutôt pas mal foutu. Changer d’appareil, ça peut vous changer aussi la photographie.

…et prendre des libertés.

Alors oui, je n’ai pas publié mes photos la journée où je les ai prises. Ce sont des photos quotidiennes (preuve en images ci dessous), la série est bien chronologique, pas de triche là dessus. En revanche je me suis offert la liberté de prendre un temps de réflexion entre la prise et la diffusion. Pour être plus précis, cette liberté m’a permis de noté plusieurs temps fort.

Extrait de ma plache contact

Il y’a d’abord la prise de la photo ou des photos. Bien souvent j’en prenais deux ou trois séries d’une ou deux photos et faisait un choix de prendre tel ou tel photo pour la série. Ce choix était ensuite conforté ou infirmé au moment de la sélection. Il y’a eu, aussi, des jours sans où j’ai vraiment galéré à trouver une photo, mais c’est le jeu non? Après ça, je traitais souvent les photos par lot de trois ou quatre pour me donner à la fois une série de photos mais aussi essayer des options de tirage. Le dernier moment intervient au moment de la publication simultanée (ou presque) sur différents réseaux. Pourquoi? je ne sais pas trop, pour partager le travail accompli, pour parler et faire parler de moi, pour un échange en quasi direct avec mes contacts. C’était aussi l’occasion d’essayer des trucs, que ce soit sur un fil twitter (malheureusement un peu pété) ou mon flux instagram qui n’avait jamais vu ça jusqu’à présent (et qui ne s’en est pas encore remis).

Et puis continuer au delà des 7 premiers jours m’est apparu comme une évidence. Quand j’ai senti revenir l’envie de faire des photos, de retrouver le plaisir simple de regarder autour de moi dans le but de faire une image, je me suis donné une nouvelle limite de 31 jours, comme le nombre de jours du mois d’avril. Je suis arrivé au bout avec beaucoup de plaisir qui s’est un peu estompé depuis.

Un nouveau départ.

Prendre des photos, de façon régulière, c’est étoffé sa palette de couleurs, même quand on fait du noir et blanc. C’est cette palette qui va maintenant servir à accomplir d’autres desseins sous plusieurs formes. Déjà en faire une galerie (encore en développement) sur un de mes espaces sur le net, j’ai également commandé des tirages et, à partir de là, voir si ça peut aller plus loin, si un autre mois de photographie est pertinent ou pas.

C’est sans doute à travers ces photos que je me dévoile le plus, le mieux et, ça, j’ai envie de l’exposer.

Bande originale de ce billet :

  • The Pirouettes : un peu de tout, écoutez les ça fait presque du bien.
  • Thérapie Taxi : Pas à mettre sous toutes les oreilles, mais une pop guilerette et mordante