Dans mes trajets quotidiens en vélo, quand je parcours la ville, il m’arrive parfois de vivre un moment de grâce vélocipédique.
C’est un moment où tout s’apaise. Le bruit de la circulation aux alentour se mue en un ronronnement délicat et discret. On perçoit mieux le bruit mécanique régulier de sa monture, on se rend compte combien elle est une machine complexe et fiable.
C’est un moment de flottement. Le pédalage est souple, les jambes donnent juste l’impulsion suffisante pour maintenir l’équilibre et la vitesse. La force de l’inertie du vélo donne l’impression de flotter dans l’air, de se mouvoir sur une bulle d’air légère. On se déplace sans en avoir l’air.
C’est un moment où le vent chatouille légèrement le corps, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, les contraintes météorologiques se sont envolées pour un temps et on se sent juste bien, bercé par ces éléments.
C’est un moment qui ne dure qu’un temps, jusqu’au prochain klaxon, jusqu’à la prochaine intersection, jusqu’au prochain faux plat où il faudra reprendre un rythme différent
Mais s’il n’y’avait qu’un petit plaisir qui fait que je continue à pédaler tout au long de l’année ce serait celui là.
Joli billet. En ce moment à Noirmoutier, je ressens facilement cet état grâce quand j’ai le vent dans le dos ! 😉