Sans transition…

Et bien, pour une fois, mon billet nouveau fera écho à mon ancien billet qui se concluait sur un « à bientôt » très giscardien dans la forme (il ne manque que la marseillaise). Finalement, presqu’un an plus tard je donne des nouvelles et suite à ce billet.

Ce n’est pas tant que je n’ai pas écrit (si on dédouble les doubles négations, en gros j’ai écrit quoi) mais mes billets 1 sont restés dans le dossier brouillon de mon blog pour plusieurs raisons. J’ai voulu partager maintes fois mon avis sur certains sujets mais ça ne venait pas et, bien souvent, au cours de ma rédaction laborieuse et hésitante venais ce doute lancinant, cette petite voix dans la tête qui disait « tu n’es pas légitime ». Est elle légitime elle même ?

Et cette nuit j’ai un peu compris d’où elle venait et pourquoi elle s’est fait tellement entendre cette année et elle est lié à un autre problème que j’ai rencontré, c’est cette difficulté à me concentrer sur un sujet et à lire cette année. 2020 est une année bruyante, on passera les annonces, contres-annonces, revirement de conviction 2 mais il y’avait besoin de s’exprimer. Par enchainement dont mon esprit à le secret, je me disais que rajouter du bruit au bruit ne servait à rien et que bien des gens avaient mieux à dire que moi.

Par contre j’ai beaucoup écrit à des gens soit directement, soit à travers des forums. D’ailleurs mes DMs twitter sont ouverts si tu veux discuter. Je ne garanti pas d’être toujours pertinent mais si tu passes par là c’est que tu me connais un peu. Et aussi j’ai beaucoup twitté à travers plusieurs comptes 3 mais je me suis gardé de donner (trop) mon avis.

Alors pourquoi je reviens ici ? Peut-être pour faire taire la voix et dépoussiérer ce blog et puis pour partager des choses de façon plus pérenne et plus engagé que ce que j’ai pu le faire auparavant.

Alors c’est un peu brouillon mais pour commencer je vais partager le travail d’une artiste que j’ai découvert cette année et qui m’a apporté un brin de noirceur éclatante, qui m’a fait me sentir bien « comme après un détartrage » comme elle dit, à savoir Fanny Ruwet. Outre des spectacles, des chroniques radios sur France Inter, et des tas d’autres choses4. Elle anime un podcast tellement bien nommé : « Les gens qui doutent« . Je ne connais pas la moitié des invités mais je pense que c’est encore mieux, je découvre que je suis pas le seul avec mes doutes et l’inspiration vient en écoutant, ou tout du moins l’envie de faire des trucs et ça fait taire un peu la petite voix pour un moment quand tu apprends que des gens dont tu admires l’énergie ont été à deux doigts de ne jamais faire ce qu’ils ont fait (qui sait si justement c’est pas tenter qu’il faut faire).

Et en parlant de gens qui doutent et d’énergie, je vous invite à aller lire la dernière revue de Web de la lune mauve. Outre les liens super qu’elle recueille et partage 5 elle nous faire part de ces questionnements de cette année. Bonne découverte et souhaitons que la lune mauve trouve un nouveau rythme plus reposant.

Et puis pour finir, un billet qui m’a fait du bien de lire c’est celui de Christelle Mozzati au joli titre « What if you fly« . Je vois ce billet comme une invitation, s’il en fallait une, à se libérer à faire taire cette petite voix dont on parlait plus. J’ai hâte de lire les nouveaux billets de Christelle, une belle personne que je suis depuis longtemps sur les réseaux pros du web et qui a de belles choses aussi plus perso à partager. De façon générale, j’espère que, d’une manière ou d’une autre, d’autres personnes se sentiront pousser des ailes pour faire décoller ou redécoller leurs écrits.

Et puis parce qu’il faut conclure par un petit bonus, si vous n’êtes pas encore abonné à la potite newsletter de Dame Fanny avant la fin du confinement.

Et promis, il y’aura peut-être des photos sur le prochain billet.

Notes

  1. 5 en en tout
  2. Et pourtant « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien »
  3. J’ai réveillé celui-ci
  4. Faudra qu’on parle d’hyperactivité un jour d’ailleurs.
  5. Quand je serais plus grand, j’aimerai arriver à faire ça

One thought on “Sans transition…”

  1. « je me disais que rajouter du bruit au bruit ne servait à rien et que bien des gens avaient mieux à dire que moi. »

    Je me suis souvent répété ça – presque comme un mantra –, pendant mes six mois sans écriture. Pourquoi mes états d’âme et mes lubies personnelles intéresseraient qui que ce soit, en particulier lors d’une telle crise mondiale ? Les gens ont autre chose à faire.

    J’ai fini par me dire que les personnes que ça n’intéressent pas ne me lisent de toute façon pas.

    Du coup, ne restent que les personnes que ça intéresse. Elles sont moins nombreuses, c’est sûr, mais le fait que ce soit la minorité, ça me convient très bien. Je n’aimerais pas qu’une foule me lise (en tout cas pas mon blog-ci). Plus de gens = plus de problèmes.

    Par ailleurs, me concernant, le fantasme d’« apporter quelque chose aux autres » par ma plume est, au mieux, prétentieux. Les autres n’ont pas besoin de mon blog, iels vivent très bien sans – d’ailleurs pendant mon ellipse, il n’y a quasiment personne qui m’a demandé pourquoi je n’écrivais plus, par exemple. Ma plume pourrait se flétrir pour de bon, ça ne changerait absolument rien pour personne. Et ça n’est pas dramatique, si ce n’est pour mon ego.

    Ce constat étant fait, ne reste que ce que l’écriture, la création, nous apporte à *nous-même*.

    Moi par exemple, j’ai un besoin fondamental d’écrire et de créer des trucs, sinon je me sens physiquement et moralement mal. Quand ça arrive, c’est comme si un truc avait besoin de sortir, mais qu’il ne sortait pas, et qu’il me pourrissait la vie. Ça doit sortir, même si sur le moment ça prend du temps et/ou c’est douloureux (car, ma malédiction à moi, c’est de ne m’intéresser qu’aux sujets qui fâchent, et aux émotions douloureuses).

    Écrire avant tout pour soi, sans trop penser aux autres, positivement ou négativement… Je crois que c’est ça le secret.

    (Dans l’absolu, on ne devrait même pas ressentir le besoin de se justifier quand on revient.)

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