Quand chenilles et papillons vont voir l’aurore…

Il faut que je vous présente Barbara, Barbara est Aurorologue. Je ne sais pas trop ce qui se cache derrière ce terme, mais dans la vie elle chasse l’aurore et, souvent, elle le fait à vélo. Le résultat de sa chasse elle le poste sur son profil Instagram.

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In love with my holiday bike

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Après le 10 novembre, et la fameuse manif #JeSuisUnDesDeux, elle a décidé d’importer le concept du SunRise Ride à Montpellier en le modifiant un tout petit peu pour rester conforme à son statut d’Aurorologue.

C’est quoi une SunRise Ride, ou plutôt une SunRiseBike Ride? Et bien il s’agit d’événements qui ont lieu dans plusieurs villes d’Italie et où des centaines de cyclistes démarre à l’aube pour une randonnée vélo. Le SunRise Bike c’est un peu la même chose mais où l’on démarre avant l’aube pour atteindre un point où l’on pourra, à loisir, voir le soleil se lever. Un essai a été fait en décembre ce qui a permis de repérer le chemin et de peaufiner l’organisation puis les premiers adeptes ont défini la date de la première ride au 3 février. Malheureusement pris lors de la version béta, j’ai suivi de plus ou moins loin et ce qui m’a permis de découvrir la notion de chenille, ou caterpillar, et de papillons.

Caterpillar est un idiome qu’on utilise en italien (nationalité de notre Aurorologue) pour désigner les fonceurs, ceux qui aplanissent et abattent les murs. En face vient la notion de papillons, ce sont ceux qui apportent leurs idées et leurs sensibilité. L’osmose des deux groupes fait d’un événement quelque chose d’unique et de poétique. En tant que papillon je ne peux que saluer le travail réalisé par les caterpillars pour nous amener à bon port, ameuter les et encadrer les troupes. C’est une notion qu’on peut retrouver dans maintes organisations d’ailleurs.

Donc le 3 février à 4h du matin, au terme d’une courte nuit agitée, je me suis levé pour préparer mes affaires. Au dehors le vent faisait résonner son souffle inquiétant. La veille la pluie était tombé toute la journée. J’avais bien préparé mes affaires. Il ne me restait plus qu’à m’habiller chaudement, préparer un peu d’eau chaude à mettre dans un thermos et me lancer sur ma belle bicyclette1 afin de faire un premier trajet pour aller rejoindre les autres fous furieux qui se sont rendus à l’appel de notre Aurologue.

Les fous furieux au départ de la Mairie de Montpellier. On est plus que deux ça c’est sur.

Et nous sommes partis. Pour ma part c’était la première fois que je participait à une sortie de ce genre. A quarante ans il était temps, non? J’ai donc fait confiance aux cartepillar pour me guider sur la route. J’avais également toujours eu envie d’aller voir la mer à vélo, je ne pensais pas faire mon premier trajet de nuit. Cette sunrise à été l’occasion de faire plusieurs expériences donc.

Pour le coté balade en groupe, c’était une façon de revivre un peu le 10 novembre et d’anticiper ce que pourrait être mes trajets quotidiens dans le future. Faire du vélo en groupe c’est discuter parfois, c’est suivre un chemin ensemble, c’est du calme. Pour peu que les pistes soient faites pour ça on peut en effet, en tout quiétude partager un moment avec une ou un autre cycliste, accorder son pédalage à l’autre, suivre un rythme et puis en changer et discuter avec un autre compagnon de voyage. Au retour, nous avons eu un vent d’enfer (celui dont j’ai parlé plus haut) et le groupe était également là pour aider chacun à rentrer chez soi.2

Pour le coté nuit, ça recoupe un peu ce que je disait plus haut. La ville est très lumineuse mais dès qu’on sort un peu, la nuit reprend ses droits. Les premiers kilomètres furent très silencieux et calme. Nous n’entendions que les frottements mécaniques de nos engins. Bien entendu nous apportions nos lumière avec nous mais, si j’avais pu, j’aurais bien éteint mon éclairage avant pour profiter pleinement de cette obscurité qui commençait à disparaitre d’ailleurs. Autour de nous, au loin la ville et la route, plus près des oiseaux, Cormorans, Flamant Roses, d’autres animaux, des chevaux et même un petit lapin qui nous a coupé la route.

Pour vous donner une idée de ce que nous avons vécu, je vous invite à regarder la vidéo de Max Hander :

Quand nous sommes arrivés, les petits papillons, dont moi même, se sont mis à l’œuvre. C’était ça aussi l’idée, au delà d’aller faire du vélo, se lever tôt pour faire quelques images et partager un instant magique. Cela va très vite et le papillon, aussi rapide qu’il soit, manque forcément quelques images. En triant mes photos, je m’en suis aperçu mais ce n’est qu’une excuse pour y retourner.

Bilan de tout ça, la Sunrise Ride était un super moment. J’ai adoré profité de l’énergie collective qui m’a sorti de mon lit, de discuter avec Nico, Quentin, Barbara ou Charles, de chambre Eric qui est arrivé en même temps que nous tout en partant une heure plus tard (chapeau) de rouler ensemble pour un but magnifique et très éphémère. C’est cette énergie que je ressens aujourd’hui dans le mouvement JeSuisUnDesDeux parce qu’au delà d’un moyen de déplacement, le vélo est carrément un mode de vie plus serein qui unis des gens aux univers très différent. C’est ce qui me motive à toujours plus de pistes cyclables pour aller voir la mer, la montagne, pour aller voir sa mère à la campagne. Et faites des Sunride chez vous, ça donne la pêche (enfin pas trop dans l’après midi). Merci Barbara!

Et mes photos de l’aurore alors? Et bien les voilà justement.

Rendez vous à la prochaine… avec vous?

Notes

  1. Daria Argento de son petit nom
  2. A noter que c’est la première fois depuis longtemps que j’ai eu des courbatures en faisant du vélo.

De l’importance d’être constant

Il existe, dans l’univers du livre photo, une petite collection très intéressante qui s’appelle « Le petit livre qu’il vous faut… » 1. Le concept a été décliné en plusieurs versions et il existe même une version pour ceux qui préfèrent le crayon au déclencheur.

Ce week-end, à la bibliothèque, j’ai emprunté la version pour Instagram titré : « Le petit livre qu’il vous faut pour réussir sur Instagram ». En quelques mots je ne l’ai pas trouvé si mal fait. De façon plus détaillé, le livre se partage en trois thèmes entremêlés. Premièrement l’aspect photographique d’un coté avec un rappel général sur ce qui fait une bonne photo, l’importance de la lumière, le respect des règles. Deuxièmement l’aspect réseau de l’application et les rencontres entre instagramers 2. Et, enfin, l’aspect marketing. Tous les comptes cités3 vivent de leurs flux par un biais ou un autre (généralement la publicité) et ont, parfois, un agent pour les représenter.

Sans rentrer dans le détail, le conseil primordial de ce livre est que, pour réussir, il faut créer une série de photos cohérentes pour susciter l’intérêt, donc d’avoir, en quelque sorte, une ligne éditoriale ainsi que de publier régulièrement. Cela m’a fait pas mal réfléchir sur la façon dont j’aborde les différents réseaux où je publie des choses, blog, compte twitter, ou flux photos. En fait j’aime rester incohérent, me laisser aller à publier ce que je veux, quand je veux, suivre l’historique, tenter des choses. C’est une petite liberté indéniable même si, parfois, je m’épuise moi-même à vouloir aller dans toutes les directions. Ce qui m’épuise, surtout, c’est finalement susciter peu de réactions, de lancer des éléments dans le vide. C’est sans doute pour ça que j’envie un peu ceux qui « réussissent » et que j’ai emprunté ce livre. Qui sait, j’essaierai peut-être d’appliquer une recette pour voir ce que ça donne? Ne nous mettons aucune contrainte dans un sens ou dans l’autre.

Et puis, de temps à autres, j’ai des retours que je n’attendais pas, par des biais divers qui me dise que, finalement, je fais bien de continuer à faire ce que je fais.

Note à ceux qui ne le connaissent pas encore, voici  le lien vers mon compte instagram : https://www.instagram.com/bricefoto/

Notes

  1. Read this if you want.. en VO
  2. A ce niveau là rien de nouveau, depuis qu’internet est internet, les gens se rencontrent sur un thème donné. Flickr était un parfait exemple, mais, personnellement, je n’ai jamais rencontré d’instagramers
  3. Je n’en connaissait aucun

Il y’a peut-être quelque chose à faire…

Toujours dans la même séance, de nouveaux essais (oui c’est une semaine à thème mais qui finira par un sourire). Voici quelques photos où je me dis qu’il y’a quelque chose à faire. Certes la lumière est un peu dure (et mon traitement n’est pas top, je m’en rends compte ici) mais je pense qu’il y’a quelque chose à faire que ce soit dans la profondeur, dans le fait d’isoler le sujet dans un environnement flou qui bouge, de mélanger portrait et architecture.

Qu’en pensez vous?

En passant, je trouve que la visualisation des photos en numérique empêche, parfois, de voir ce qu’il y’a à faire, je ne sais pas trop dire pourquoi mais un tirage que l’on manipule, que l’on coupe, que l’on confronte à d’autres photos est plus inspirant.

En bonus, une photo de plein pied, là aussi je pense qu’il y’a quelque chose à faire…

Dilemme du portrait ou du paysage

Suite du précédent article, toujours sur la même séance qui aura été riche d’enseignement et source de dilemme.

Cette série « Tu veux ma photo » est plutôt codifié : Des portraits en format paysage, une focale fixe, un traitement noir et blanc. L’idée étant de me concentrer sur la rencontre avec le modèle (que je connais ou pas avant la séance). Et pourtant il y’a des photos qui me font revoir mes codes, voir douter comme celles-ci :

Alors portrait ou paysage? La première mets le modèle en scène dans un environnement tandis que l’autre se concentre sur le modèle et mets l’accent sur la pose. Je préfère la seconde pour ma part mais elle ne rentre pas dans ma série… Alors début d’une autre?

Qu’en pensez vous?

Et pour continuer voilà une autre photo du même instant.

Autoportraits croisés…

Après un stage photo, riche en expériences et en réflexions, je me suis de nouveau intéressé à l’image de soi. Au cours de ces quelques années j’ai fait beaucoup de portraits, j’aurais beaucoup à dire sur l’image que je prends mais j’ai voulu revenir à l’essentiel : mon image personnelle.

Comme on me l’avait conseillé, j’ai commencé par trouver un endroit à moi, avec une lumière changeante, un miroir pour me faire face. À cet endroit, j’ai laissé un appareil photo à disposition pour pouvoir prendre des photos à tout moment. J’ai ensuite pris des autoportraits.

Petit à petit j’ai commencé à accumuler un certain nombre de photos de moi, à disposer de matière, de nouvelles couleurs à cette palette. C’est cette matière que j’ai envie de transmettre et de partager et, pourquoi pas, de vous impliquer également.

Le principe est assez simple, dans une série de billets je vais poser un thème en rapport avec l’image, puis présenter une image et enfin expliquer pourquoi j’ai choisi cette image pour parler de ce thème et ce que ça m’évoque (si vous n’avez pas tout compris, je commence plus bas). Si vous le désirez ensuite, à votre tour vous me parlerez d’une photo de vous (autoportrait ou non) que vous évoque mon thème ou mon billet et pourquoi.

Bien sûr ces règles sont souples, vous pouvez ou non me présenter l’image, vous pouvez suivre le thème à la lettre ou bien dériver.  À terme j’ai envie de compiler mes écrits et les vôtres dans un document que je vous partagerais.

Vous pouvez faire des retours par commentaires ou, plus directement, via twitter ou mastodon. N’hésitez pas à me poser des questions si ça ne vous paraît pas clair.

Je ne sais pas encore ce que tout ça donnera mais on est là pour essayer non?

Le premier axe a pour thème : Je m’aime en photo… Travailler l’autoportrait m’a permis de me réconcilier avec mon image, de mieux l’accepter, d’en voir les qualités et les défauts, de prendre de la distance entre l’image et moi même. Il-y-a des photos où je me trouve bien, comme celle-ci.

Cette photo, comme toutes les photos, ne représente pas complètement la personne qui est dessus, en l’occurrence moi-même, mais ce qu’elle montre de moi me plaît. L’expression est neutre, légèrement souriante, ce que j’imagine être souvent mon attitude. Quelque part j’apprécie le type en face de moi. D’un point de vue plus esthétique la photo met en avant la clarté de mes yeux tout en cachant mon vilain nez (c’est un peu trivial mais bon). Le reste est assez neutre pour moi, je ne cache pas mes rides, j’ai l’impression d’avoir bien vieilli. De manière plus générale, j’ai longtemps eu un gros problème avec mon image, mon corps, j’expliquerai sans doute dans un autre billet pourquoi. Ici je me sens en paix aussi bien sur la photo qu’en la regardant, en paix avec moi-même, acceptant ce que je suis, acceptant qu’on puisse me trouver beau. Bizarrement ma chérie ne m’aime pas sur cette photo.

Et vous, avez-vous une image de vous qui vous plaît et pourquoi?

 

Art trade : Tirages contre…

Il y a quelques temps j’avais fait une expo sur les ciels. J’avais envie de redonner une vie aux tirages par le biais d’un échange artistique. Le principe est simple, j’échange un tirage contre autre chose… à vous de voir quoi. Ça peut être un dessin, un poème, une photographie, une nouvelle, etc. Je voulais essayer, j’espère que ça donnera quelque chose.

Je mets ici les tirages, si vous êtes intéressé, laisser un commentaire avec le numéro qui vous intéresse

1 : Réservé et envoyé

2 : Réservé

3 : Dispo

4 : Dispo

5 : Dispo